Dans le contexte de l’épidémie de Mpox qui touche actuellement la République Démocratique du Congo et de l’endémicité du choléra à Kalemie, chef-lieu de la province du Tanganyika, garantir un accès fiable à l’eau potable est devenue une priorité essentielle pour prévenir et réduire les risques sanitaires. Ces crises sanitaires combinées soulignent l’urgence d’améliorer la disponibilité des services d’eau, indispensables à la promotion de l’hygiène et à la lutte contre la transmission des maladies. À l’échelle nationale, le pays s’est engagé à atteindre les Objectifs de Développement Durable (ODD), notamment l’ODD-6, visant l’accès universel à l’eau potable d’ici 2030. Dans ce cadre, le Plan National Stratégique de Développement (PNSD) 2017-2022 avait fixé un objectif de 70 % de couverture en eau potable. Cependant, ces ambitions restent entravées dans des zones critiques comme Kalemie, où seulement 37 % de la population ont accès à une source d’eau potable (MICS 2019). Cette insuffisance est exacerbée par des infrastructures vieillissantes, un manque chronique de maintenance, une pression démographique croissante dans des quartiers non planifiés et des crises humanitaires récurrentes. En effet, Kalemie est une zone endémique de choléra depuis 1977, avec des flambées régulières, comme celle de 2023 qui a enregistré environ 4 000 cas et 50 décès (DPS Tanganyika). Ces conditions, combinées aux défis nationaux posés par l’épidémie de Mpox, exposent les populations locales à des risques sanitaires accrus, mettant en évidence le lien crucial entre un accès fiable à l’eau potable et la lutte contre les maladies infectieuses. L’épidémie de Mpox, bien qu’affectant l’ensemble du pays, aggrave la situation en augmentant les besoins en eau pour la prévention et l’hygiène dans des contextes sanitaires déjà fragiles. Les communautés ont besoin d’avoir des accès les permettant de prévenir et contrôler les infections. C’est ainsi, pour répondre à ces enjeux, les autorités congolaises, avec le soutien de partenaires comme l’UNICEF, ont initié des interventions dans le cadre de programmes tels que le Programme National d’Élimination du Choléra (PNECHOL). Ces efforts incluent la réhabilitation et la construction de forages, de réseaux hydrauliques et de réservoirs. Cependant, la durabilité de ces infrastructures reste un défi majeur en raison de facteurs structurels : Gestion inadéquate, Maintenance insuffisante, Conception défaillante, Utilisation de matériaux de faible qualité et Manque de formation des comités de gestion locaux. Dans ce contexte, il est jugé utile de mener un diagnostic détaillé de 30 forages potable afin de nous assurer de la réhabilitation et la remise en état de 21 forages. Cette évaluation permettra d’identifier les défaillances techniques, opérationnelles et de gestion afin de proposer des solutions adaptées pour renforcer la durabilité des services. Ces interventions visent à améliorer l’accès à l’eau potable à Kalemie et à prévenir les risques sanitaires associés aux épidémies de choléra et de Mpox, contribuant ainsi à protéger les populations vulnérables et à renforcer la résilience face aux crises sanitaires récurrentes. De ce qui précède, Le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), en République Démocratique du Congo, invite par le présent avis, les soumissionnaires intéressés à présenter leurs propositions d’offres de services liés à la mission d’études techniques des réseaux d’eau potable incluant l’auscultation par camera des forages dans les zones de sante de Kalemie et Nyemba – Province de Tanganyika. A cet effet, l’UNICEF souhaite recourir à un prestataire spécialisé qui a de l’expérience et les capacités technique, humaine et financière pour conduire la mission d’études sur une période est estimée à Soixante-Quinze (75) jours calendaires pour la mission étude à partir de la date de signature du contrat des travaux.